VOTRE HISTOIRE.J'ai toujours été ce que l'on peut dire : un fils aimé. Mes parents étaient certes pas riches mais ils nous donnaient tout l'amour possible et je les aimais. Avec mes frères ont faisait les quatre cents coups jusqu'à ce qu'un soir nos parents nous annoncèrent :
« La famille va s'agrandir. » J'avais sept ans et je n'allais plus être le petit dernier. Je reçus comme un coup à l'estomac et durant les mois de la grossesse de ma mère je fis plusieurs fois la tête. Pourtant quand ma petite sœur naquit j'étais le petit garçon le plus heureux du monde et j'en prenais soin comme une petite poupée. Elle était toute fragile mais je promettais de la protéger toute ma vie. Elle avait hérité de la blondeur de maman. De retour à la maison, je donnais un coup de main à ma mère, j'étais celui parmi mes frères qui prenaient le plus de soin vis-à-vis de notre sœur. Elle grandissait et resplendissait. Plusieurs fois on passait des journées ensembles, tout allait pour le mieux jusqu'à ce qu'un jour elle se renferme. J'avais vingt-deux ans et Juliet m'accompagnait pour la première fois à un déjeuner chez moi.
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« J'aurai besoin d'aide. » Pas un bonjour, rien. Je n'aimais pas ce genre de clients habituellement mais je pris la peine de relever la tête quand même. Une jeune fille se tenait devant moi, ses talons en mains, pied nu sur mon lieu de travail. Je ne compris pas pendant quelques temps avant qu'elle m'explique que sa voiture était en panne un peu plus loin. Si j'avais pu, j'aurai rigolé, mais c'était mal placé. Je pris donc ma boite à outil et je lui demandais de me montrer le lieu. On marchait un bon moment avant que je pris la parole.
« Vous allez avoir mal aux pieds sans vos chaussures. » « C'était de la torture. » « Pourquoi les porter ? » « C'est des Jimmy Choo ! » Une fashionista qui me regardait comme si je venais d'une autre planète car je ne savais pas ce qu'était des Jimmy Choo. Pourtant elle me faisait rire avec son petit air renfrogné. Pendant que je réparais sa voiture, je lui demandai les outils à chaque fois elle se trompait et faisait une petite moue. J'étais tombé sous le charme. Alors quand je me releva je lui demanda :
« Un café ? »*****
C'était donc naturellement que je comptais la présenter à ma famille. Juliet était importante pour moi même si nous venions de mondes différents. Pourtant je voyais la tête que faisais ma petite sœur et elle ne parlait presque pas sauf pour faire quelques remarques à ma petite amie loin d'être sympathiques. La situation s’envenima d'avantage quand deux ans plus tard je faisais mes cartons pour emménager avec Juliet.
« Tu emménages avec elle ?! » « Ce n'est pas la fin du monde Aylin. » « Si ! J'arrive pas à croire que tu me laisses toute seule pour vivre avec cette poupée barbie ! » « Arrêtes de l'appeler comme ça tu veux ?! » S'ensuivit une crise de deux heures durant laquelle je ne cédais pas. J'allais emménager avec Juliet que cela lui plaise ou non. Le soir j'étais très heureux d'être dans les bras de ma petite amie dans notre nouveau chez nous. Le calme avant la tempête. Juliet et moi ca s'est dégradé. On ne voyait pas la même conception de la vie, elle ne comprenait pas comment je pouvais me contenter de petites choses. Alors, j'ai décidé qu'on partirait en vacances pour nous rapprocher. J'avais même acheté une bague de fiançailles. Ces vacances ont été les pires pour nous, plusieurs fois notre couple a failli flanché, et pourtant... on est toujours là. Quand elle m'a dit oui à ma demande j'étais heureux qu'elle soit encore là. Elle est faite pour moi, je le sais. On vient juste de rentrer chez nous et il va falloir annoncer nos fiançailles... pas facile.