Sujet: Et on restait là, à attendre... Mar 30 Oct - 17:49
Citation :
Breihlt Anaïs (31 ans)
c’est curieux chez les marins, ce besoin de faire des phrases
A
naïs est né(e) le 20 décembre 1983 à Sydney dans une famille aux revenus modestes . Elle est fille la benjamine d'une fratrie de deux enfants. Malgré ses origines néerlendaise, elle est de nationalité australienne. En outre, elle est actuellement au chomâge. Ses passions se tournent vers le violoncelle, les vieux films et ses vieux acteurs, le tri des journaux ainsi que l’architecture. Elle est en couple et hétérosexuelle. Enfin, il semblerait qu’elle fasse parti du groupe family portrait. À moins qu'on ne l'ait confondu avec Lara Stone ?
→ Anaïs apprend à jouer du violoncelle et de la trompette depuis peu si on considère son âge. Sa psy lui ayant conseillé de trouver quelque chose à quoi s’accrocher. Anaïs a ce comportement très agaçant du paresseux qui se projette dans des rêves de petits bourgeois. Elle s’ennuie très vite de tout. Dans son petit appartement s’accumulent des pièces de vie inachevée. Rien ne la passionne assez, Anaïs. Alors elle comate sur le canapé. Elle avait fait des études d’architecture, elle a obtenu son diplôme, mais là non plus ça n’a pas marché. Elle a arrêté après deux trois années d’exercice. Ce qui a entrainé son départ de Sydney.
→ La vie est devenue chère très rapidement pour une chômeuse. Alors elle est partie à Coffs Habour avec Lenny. Lenny c’est son compagnon, ça fait sept ans qu’ils sont ensemble. C’est un drôle de couple, il est bien plus âgé qu’elle. Parce qu’Anaïs aimait sentir les mains d’un homme du vécu sur son corps. Elle aimerait qu’ils se marient mais lui ne veut pas. Il doit être encore là parce qu’elle lui a fait deux enfants. Martin, 6 ans, bien précoce. Ludivine, 4 ans et demi, et comme un ange. Lenny et Anaïs s’aiment étrangement. On pourrait croire en fait qu’ils ne s’aiment pas. Pourtant ils sont toujours là. Ils vivent des revenus modestes du chef de la famille, auteur de bande-dessinée, en croyant qu’ils sont ce qu’ils ne sont pas : de bons parents.
→ Anaïs a envie d’avoir envie de quelque chose, sauf qu’elle est juste vide de désir. Alors elle te fait chier. Elle s’ennuie. Elle se languit, et attend que la vie veuille bien la surprendre. Ca la fait rêver. C’est comme les sables mouvants, plus tu t’agites : plus tu glisses. Quand on s’ennuie, faut l’accepter. Ca fait des mois mais il ne faut pas paniquer. L’ennui c’est s’arrêter en chemin et constater que ces choses sur lesquelles on s’agrippe n’en valent peut-être pas la peine. L’ennui on le vit mal, c’est vicieux l’ennui, car en réalité on en a besoin.
→ Anaïs tous les matins, après avoir amené les enfants à l’école, elle achète les journaux et les lis avec concentration. Quand un article l’intrigue, qu’elle considère comme digne d’intérêt ou suffisamment curieux pour être conservé, elle le découpe avec précaution et le range dans la pochette adéquate. Tout ceci par ordre alphabétique. Les journaux sont nombreux, il y en a de toutes les sortes, ce rituel lui prend du temps, il est généralement l’heure pour elle de sortir quand elle a terminé. Anaïs sort tous les jours pour aller nulle part. Elle erre. Elle a fini par se créer un itinéraire quotidien, les inconnus la reconnaissent. Puis elle rentre, elle a mal aux jambes elle est fatiguée. Elle aura fait les courses. Tout ce qui faudrait faire. Elle retournera chercher les enfants, préparera le repas, veillera au bain, aux devoirs.