ermès est né le 14 juin 1991 à Sydney dans une famille aux revenus plus que confortables. Il est l'aîné d'une fratrie de deux enfants. Malgré ses origines irlandaises, il est de nationalité australienne. En outre, il est actuellement barman et il hésite à s'inscrire à l'université. Ses passions se tournent vers la musique -il joue du piano et de l'harmonica à la perfection, ayant pris très longtemps des cours pendant son enfance mais presque personne n'est au courant-, le basket et la photographie -mais ça non plus personne n'est au courant-. Il est célibataire et hétérosexuel mais Anthony et Léo, on trouvera de quoi s'arranger . Enfin, il semblerait qu'il fasse parti du groupe don't stop the party. À moins qu'on ne l'ait confondu avec Andrew Garfield ?

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→ Bon à ce qu'il paraît il semblerait qu'il faille que je vous parle de moi. Autant vous dire que vous êtes plutôt mal tombé, c'est quelque chose que je déteste. Je serai donc bref et j'essayerai de ne pas vous mentir -oui, je déteste VRAIMENT parler de moi donc habituellement je préfère mentir-. Je suis né ici, en Australie, même si mes parents étaient tout deux irlandais de pur souche. Et oui, des origines irlandaises c'est la grave classe, je sais. Callie et Lucas Williams, lune avocate et un psychiatre, le couple idéal un peu, friqué à souhait. Attention, je ne les critique pas, certes, il arrivait souvent à mes parents d'être peu présents à cause de leur travail mais globalement ils ont toujours été là pour nous quand il le fallait. Néanmoins, si je devais leur adresser un reproche se serait bien celui de mes prénoms... Sérieusement ? Narcisse Hermès ? Non mais je vous jure qu'ils ont fait fort. Un nom de fleur très masculin qui est aussi le prénom de l'abruti amoureux de lui-même qui a fini noyé et le nom du Dieu des voleurs, des voyageurs et j'en passe dans la mythologie grecque ? Merci maman et papa, merci, merci beaucoup. Enfin, Hermès c'est toujours moins pire que l'autre nom de fleur la, c'est donc mon deuxième prénom que j'utilise pour me présenter. Vous avez peut-être noté que j'avais utilisé le pronom "nous" un peu plus haut lorsque j'ai dis "été là pour nous" et bien oui, j'ai une soeur. Une enmerdeuse. Bon d'accord, je l'aime bien. Je vous la présenterai un jour, la peste a quatre ans de moins que moi et elle s'appelle Artemis Cassyopée Dawson. Ouais je sais, ses prénoms sont encore pire que les miens hein ?:green : Je l'appelle Cassy quand je suis de bonne humeur et j'utilise ses prénoms entiers lorsque je veux la faire chier. Et je crois que nos parents sont fans de mythologie grecque... Mais bref. Je pense qu'on peut dire qu'on s'entend bien. On se chamaille tout le temps certes, mais je pense qu'elle m'adore. Bon et -même je ne lui dirai jamais- je l'adore aussi. C'est ma petite soeur, un peu trop moralisatrice parfois mais bon faut le dire c'est une chieuse quoi. Bon ok, parfois je dois être lourd aussi, quand je ronchonne parce qu'elle a un rencard par exemple... Ben quoi ? Pas envie qu'un connard comme... comme... moi ? lui mette le grappin dessus juste pour la baiser et qu'il la jette ensuite. Eh oh, c'est ma soeur, le premier qui la touche je lui en met une. Bon, c'est peut-être un peu hypocrite quand on voit mon propre comportement avec les filles comme mon adorable soeur ne manque d'ailleurs pas de me le faire remarquer. Il y a trois ans, nos parents ont trouvé la mort dans un accident de voiture. Ouais, c'est bête. Je me suis toujours dis que mourir dans un accident de voiture c'était vraiment... du gâchis ? Inutile ? Non pas qu'il y ai des morts utiles, non. Mais un simple matin, dire un rapide au revoir à ses gosses qu'on va revoir le soir même, vider sa tasse de café puis rentrer dans la voiture en se disant qu'on va être en retard au boulot sans savoir qu'en fait on arrivera même pas jusqu'à son boulot, on ne rentrera pas chez soi ce soir la, ni le soir d'après, ni jamais d'ailleurs et tout ça parce qu'on est sur le point, de façon tout à fait accidentelle et hasardeuse, de se faire percuter à plus de 90km/h par un chauffard au volant d'un camion. Oui, c'est bête, inutile, dommage, inattendu. J'étais majeur, j'ai donc eu accès directement à la part d'héritage que mes parents m'avaient légué. Cassy, elle, devra attendre ses dix-huit ans pour dilapider joyeusement tout son argent. Mais je sais qu'elle ne le fera pas, elle n'est pas comme moi. Elle est plus responsable malgré ses quatre ans de moins que moi. C'est elle qui m'a empêché de nous mener à la ruine après le décès des parents. Je n'allais déjà pas très bien depuis mes seize ans -pour une raison que je vous expliquerais plus tard si j'en ai le courage. Et l'envie. Nous verrons donc.- mais la perte de mes parents n'a rien arrangé. Dans les premiers mois, j'ai commencé à dépenser sans compter l'argent de l'héritage au lieu de commencer à organiser notre nouvelle vie à Cassy -dont j'avais été nommé tuteur légal- et moi. Je n'étais déjà pas un modèle à suivre, fumant, buvant, couchant et faisant la fête sans modération mais avec de l'argent à porté de main constante et le chagrin du décès de mes parents, ça ne s'arrangeait pas. C'est Cassy qui m'a fait ouvrir les yeux. On a eu une violente dispute un soir, elle s'est mise à pleurer de rage en hurlant que je n'étais qu'un connard, un lâche, que je l'avais toujours été comme le prouvait ce qui s'était produit l'année de mes seize ans, que je ne prenais jamais mes responsabilités et que à cause de moi tout ce que nous avaient laissé nos parents aller disparaître en poussière, ruinant à jamais leurs espoirs qu'on puisse s'en sortir sans eux. Ça fait réagir. Peut-être parce qu'elle avait mentionné ce qui s'était produit l'année de mes seize ans. Elle avait remué ma culpabilité que je m'efforçais d'enfouir chaque jour en moi. A partir de là, j'ai changé de comportement. Oh, je fumais, buvais, sortais et couchais toujours autant. Mon comportement avec mes amis, en société, au lycée n'a jamais changé. Mais j'ai pris les choses en main. On a quitté Sydney et on s'est installé à Coffs Harbour. Un nouveau départ en quelque sorte, qui nous a beaucoup rapproché Cassy et moi. Voilà maintenant trois ans que nous sommes la. L'argent de nos parents il en reste beaucoup, sans aucun doute mais Cassy est encore au lycée, elle ne gagne pas sa vie. Moi je pourrais aller à l'université, faire des études. Malgré mon tempérament irresponsable et fêtard je n'ai jamais été mauvais en cours et je pense que mes parents auraient voulu que je continue mes études, mais la priorité c'est gagner de l'argent. Je suis barman dans un bar du centre-ville -pratique pour quelqu'un qui aime faire la fête - j'ai pas un salaire de fou mais en plus des grosses économies des parents, ça suffit amplement pour assurer un bon niveau vie à Cassy et moi. Pour les études, j'y réfléchis de plus en plus sérieusement, je pourrais même les faire en parallèle de mon boulot au bar. Ouais, faudra que je vois.

→ Bon ben j'imagine que nous y sommes, va bien falloir que je vous l'explique. Que je vous raconte sans vous mentir la raison de cette culpabilité qui me ronge, la raison du fait que je n'aime pas parler de moi, ce qui cause parfois chez moi des excès de silence, de taciturnité. Vous voyez, je suis un mec putain de sociable, putain de fêtard, j'aime rire, profiter de la vie, me foutre de la gueule des gens. Ouais, je suis un connard parfois, je vous l'ai déjà dis. J'ai toujours été comme ça, je suis toujours comme ça. Mais depuis mes seize ans, quelque chose a changé. Elle s'appelait Camille. Une sacrée fille, plutôt exceptionnelle ; magnifique, drôle, délirante, fêtarde, bref c'était une de mes meilleure amies. On se plaisait, on le savait. Mais on savait aussi comment j'étais avec les filles, volage, sans attache et plutôt détestable même. J'imagine que c'est ça qui nous retenu pendant longtemps. Je n'avais pas envie de lui faire de mal et elle n'avait pas envie de souffrir. Mais un soir, on a fini par passer le pas. Sans avoir bu une goutte d'alcool -fait étrange qui m'intriguera toujours- on a couché ensemble. Puisque je suis là pour tout vous raconter et ne pas vous mentir je peux vous le dire : c'était bien. Et je suis persuadé qu'elle vous dirait la même chose ! -bon d'accord, ce passage était peut-être exclusivement destiné à vanter implicitement mes qualités en matière de sexe en prenant pour prétexte le fait de ne pas vous mentir. Un peu de pub n'a jamais fait de mal à personne Quoi ? J'essaye de détendre l'atmosphère :arrow : - Mais bref. Le lendemain, on a fait comme si de rien était. J'imagine qu'elle se sentait sûrement autant -voir plus- gênée et perdue que moi face à ce qui venait de se produire mais ni elle, ni moi n'avions envie de nous attarder sur l’événement, ce qui était fait était fait. Les choses se compliquèrent deux mois plus tard, lorsque Camille m'annonça d'une voix tremblante, qu'elle n'avait plus ses règles depuis deux mois, qu'elle avait fait un test, qu'elle était enceinte et qu'elle ne se sentait pas le courage d'avorter. Elle était enceinte. Elle allait avoir un bébé. J'aillais être père ? Moi, père ? Moi qui fuyait toutes les responsabilités, même les plus petites soient-elles ? Non. Non, non, non, NON ! Je lui ai hurlé dessus. Ce n'était pas sa faute, c'était même sûrement plus ma faute que la sienne mais je suis entré dans une rage noire contre elle, contre l'univers et contre ce bébé. Et après cette colère qu'ai je fais ? J'ai fais ce que j'ai toujours fais, la seule chose que je savais faire en ce qui concernait les filles. J'ai fui, j'ai été lâche. J'ai refusé d'entendre parler d'elle et du bébé à nouveau. J'ai prétendu ne même pas être sur que ce gosse était bien de moi malgré ses supplications dans lesquelles elle m'expliquait que seul moi pouvait être le père vu qu'elle n'avait couché avec personne d'autre depuis. Je l'ai insultée, je l'ai détestée et pour finir je l'ai ignorée. Au lycée, je l'évitais, je me foutais de sa gueule avec mes amis, la méprisant, la rayant peu à peu de ma vie. Elle a fini par déménager, trois mois plus tard. La culpabilité n'est pas apparue tout de suite. J'essayais de ne pas y penser et lorsque j'y étais obligé je me persuadais que j'avais bien fais, que cette fille m'avait mentie, que ce bébé n'était sûrement pas de moi. Et même s'il avait été de moi, qu'aurais-je pu faire ? Je n'étais pas en âge d'assumer un bébé, je n'en avais pas envie. Elle aurait dû avorter et puis voilà tout. Je la détestais et lui mettre tout les torts dessus me permettait de ne pas me poser trop de question. Les remords ne se sont pas montrés d'un coup, ils ne sont pas apparus soudainement mais de façon très progressive. J'ai commencé par faire des cauchemars. Je rêvais de Camille en pleurs, assise par terre sur un trottoir, un bébé mort dans les bras. Je me réveillais en sursaut avant de me rendormir pour recommencer encore et encore à cauchemarder. Les rêves changeaient mais Camille et un bébé y étaient toujours présents. Je me réveillais le matin, en colère contre tout le monde. Au lycée, je maintenais le masque du mec sociable et éternel fêtard mais je sentais bien que je n'allais pas bien. Je mis longtemps à comprendre que je me haïssais et que si je me détestais autant c'était car je me sentais atrocement coupable. La culpabilité, ça vous détruit. Un soir, je suis rentré du lycée en pleurs et Cassy était à la maison. Alors je lui ai tout raconté. Comment j'avais paniqué devant l'annonce de ma future paternité et comment cette panique s'était changée en rage contre Camille. Combien je regrettais à présent car j'avais tellement peur de ne jamais savoir ce qui allait arriver à Camille, à mon enfant. Combien j'avais été horrible avec la jeune femme, tout ça par pure lâcheté. Elle m'a écouté, elle m'a compris. Elle ne m'a pas rassuré, elle n'a pas compatis car nous savions tout deux à quel point j'étais en tort, à quel point je méritais ce que je ressentais à présent. Vous pourriez penser que cette épreuve m'a faite changer, que je suis plus responsable, moins volage avec les filles. Et bien non. J'ai choisi d'oublier cette épreuve. Bien sûr, ce n'est pas chose possible. Au fil des années, la douleur s'est atténuée mais elle n'est pas partie, oh non. J'ai juste choisi de l'enfouir au plus profond de moi, d'essayer de la nier, de faire comme si rien n'était jamais arrivé. Mais bien sûr les remords sont toujours là, ils se font sentir bien que j'essaye de les ignorer et la culpabilité me ronge encore aujourd'hui. Il y a des jours plus faciles que d'autres. Des jours où je ne pense à Camille et son enfant qu'une fois seul dans mon lit le soir et d'autres jours où ils hantent constamment mes pensées et où rester le mec fêtard et joyeux est plus dur. Cassy désapprouve ma conduite, je sais qu'elle aurait aimé que j'apprenne de mes erreurs, que je change. Mais, oui je l'avoue, continuer en essayant de nier le passé, être lâche en somme, est tellement plus simple que d'essayer de racheter mes fautes en me conduisant mieux. Alors certes, je suis rongé par les remords, torturé, forcé de cacher cette blessure à tout le monde -voilà donc pourquoi je n'aime pas parler de moi-, je me demande constamment si Camille et l'enfant sont toujours en vie, ce qu'ils font, est ce qu'ils sont dans de mauvaises conditions, est ce que j'aurai pu les aider en assumant le bébé... ? Mais je vis avec. Je pourrais les retrouver, ou tout du moins, essayer. Mais j'ai peur. Peur de ce que je pourrais découvrir, peur de me faire rejeter. Alors je vis sans savoir, je suis lâche. Pour changer.